Vers l’habitat participatif (Mérignac)
Partager

Gwenaëlle Girard, conseillère municipale déléguée à l’habitat participatif à Mérignac, conduit le projet d’habitat participatif à Beutre.

La Ville soutient un projet d’habitat participatif à Beutre. Une réunion d’information permettra, mercredi, de lever le voile auprès des personnes intéressées.

Olivier delhoumeau

http://www.sudouest.fr/2017/04/03/vers-un-habitat-alternatif-3333108-3229.php

Vous êtes tenté par l’habitat participatif (1) ? Alors rendez-vous mercredi, à 18 h 30, à la Maison des associations, où se tiendra une réunion d’information à l’initiative de la mairie, de Bordeaux Métropole et de la coopérative d’HLM Axanis. Le trio ambitionne en effet de concrétiser un projet de ce type à Beutre.

Comme pour tout programme immobilier, la maîtrise du foncier constitue bien souvent le nerf de la guerre. Sur ce point, les prospections ont été fructueuses. Elles ont conduit à privilégier une unité foncière de 2 480 mètres carrés, à l’angle du chemin de Pagneau et de la rue des Palombes. « La Ville de Mérignac est propriétaire de 80 % du terrain. Les 20 % restants appartiennent à la Ville de Bordeaux qui doit les rétrocéder à Bordeaux Métropole », précise Gwénaëlle Girard, conseillère municipale déléguée à l’habitat participatif et à l’écoconstruction.

Une quinzaine de ménages

À ce stade, il s’agit de trouver prioritairement les ménages qui feront vivre ce projet. D’où la réunion de mercredi. « Ces personnes devront faire preuve d’imagination collective. Elles auront une grande liberté, certes limitée par leurs contraintes budgétaires », tempère l’élue, membre du groupe écologiste (EELV).

D’après les projections, le site de Beutre pourrait intégrer une quinzaine de ménages, sur la base d’un habitat en R + 1. Le recrutement reposera sur la cooptation. Le calibrage exact dépendra d’une série de critères : taille des familles, degré de mixité entre les générations, contraintes financières des uns et des autres, répartition entre les parties privatives et les espaces collectifs (buanderie commune, atelier de bricolage), etc.

Assistance à maîtrise d’usage

Loin d’être livrés à eux-mêmes, les futurs habitants pourront s’appuyer sur une assistance à maîtrise d’usage (AMU) développant des compétences d’ingénierie sociale, de sociologie et d’architecture. Composée de trois femmes, cette AMU permettra d’éviter certains écueils. Directeur général d’Axanis, Loris de Zorzi lance à cette occasion son quatrième programme d’habitat participatif. Il entend clairement le boucler dans un délai de trois ans et demi.

En dépit de sa marge de manœuvre, le groupe devra respecter certains impératifs. Le mode constructif devra ainsi privilégier une filière sèche : une structure à ossature bois. Ce projet d’habitat accordera également une large place à l’accession sociale à la propriété. Des plafonds de ressources s’appliqueront donc aux familles.

La composition du casting des futurs habitants devrait s’étaler sur un an. Une fois cette étape franchie, il s’agira de rechercher un architecte et de définir collectivement l’élaboration du produit. « Le but est de faire du sur-mesure au prix du prêt-à-porter », souligne Loris de Zorzi, en grossissant volontairement le trait.

Outre la réunion de mercredi, deux autres dates ont été arrêtées, les mercredis 12 avril et 3 mai, à 18 h 30, toujours à la Maison des associations.

(1) L’habitat participatif est une démarche qui permet à des personnes de s’associer, afin de participer à la définition et à la conception de leurs logements et des espaces destinés à un usage commun.