Conseil du 16 février – Plan quinquennal pour le logement d’abord
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Intervention de Sylvie Cassou-Schotte

 

Monsieur le Président, chers collègues,

Nous partageons la volonté affichée par le gouvernement de mettre en œuvre une politique du logement d’abord et nous souscrivons donc pleinement à la candidature de notre établissement à l’Appel à Manifestation d’Intérêt.

Notre territoire présente en effet, et malheureusement dirons-nous, toutes les conditions pour devenir territoire pilote chargé de la mise en œuvre accélérée de ce Plan « logement d’abord ».

La logique du logement d’abord a fait ses preuves dans les pays du Nord de l’Europe notamment et se distingue des politiques habituelles du logement en attribuant directement un logement stable aux personnes sans domicile sans nécessairement les contraindre à transiter par les paliers de l’hébergement d’urgence et du logement d’insertion. Un logement stable, on le sait, est la meilleure des garanties en faveur d’une insertion sociale et économique.

A travers cet AMI, notre métropole sera ainsi incitée à expérimenter de nombreux dispositifs tels l’intermédiation locative ou les baux glissants, voire à en inventer de nouveaux.

Toutefois la réussite de ce plan ambitieux repose sur un certain nombre de conditions, que le Collectif des Associations Unies (CAU) a énuméré. Nous en évoquerons seulement quelques-unes :

  • La production d’une offre de logements accessibles
  • Les conditions de mise en œuvre d’un accompagnement adapté aux besoins et aux aspirations des publics concernés
  • La garantie du principe d’un accueil d’urgence inconditionnel

Au regard des coupes budgétaires récentes dans les aides au logement qui risque de fragiliser durablement le modèle des organismes HLM, mais aussi au regard de la politique des emplois aidés qui est venue fragiliser les associations intervenant dans ce champ, il y a matière à s’inquiéter des moyens qui seront réellement mis en place pour traduire concrètement ces objectifs louables.