Conseil du 23 septembre 2016 – Intervention de Clément Rossignol concernant la démarche zéro déchets – zéro gaspillage
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Monsieur le Président, Mes chers collègues,

Evidemment, nous sommes favorables à la démarche Zéro Déchets Zéro Gaspillage.

Toutefois, comme pour les précédents dossiers qui ont été évoqués : le RLPi ou Ville respirable en 5 ans, nous constatons que Bordeaux Métropole manque d’ambition. L’engagement c’est bien, avoir de l’ambition c’est encore mieux.

Quelques exemples pour illustrer ce que d’autres territoires mettent en place :

  • Le premier et le plus connu est bien sur San Francisco dont l’objectif annoncé est de 0 déchet non recyclés ou composté évitant ainsi la décharge ou l’incinérateur d’ici 2020. La ville avait atteint en 2014 plus de 80 % de recyclage.
  • Et pour le deuxième, je vous invite aussi à regarder l’exemple de Parme, qui avec sa volonté politique et la participation des citoyens a réduit ses déchets résiduels de 313 kg/an (2011) à 126 kg/ (2015) soit une baisse de 54 %.

Parme a réussi à réduire sa production de déchets de 15 % et à augmenter sa collecte séparée, passant de 48.5 % en 2011 à 72 % en 2015.

Pour comparer Bordeaux Métropole a réduit sa production d’ordures ménagères de 8 % par habitant (ce qui est au dessus des objectifs Grenelle7 %) de 352 kg/an et par habitant en 2008 à 323 kg/an et par habitant en 2015.

Concernant, la collecte séparée nous arrivons à 43,7 % en 2015.

Quand nous lisons que l’objectif affiché de la Métropole dans ce rapport est de réduire de 1 % par an les Déchets ménagers nous restons un peu sur notre faim…

Si les expérimentations que nous mettons en place sont intéressantes, elles restent bien modestes, et pour nous y mettons quand même peu de moyens.

Parmi elles :

  • La tarification incitative, nous y sommes favorables et la défendons depuis quelques années. Nous l’attendons toujours !
  • Concernant le développement de la plateforme urbaine dit projet YOYO ne vient elle pas en doublon avec des expérimentations faites déjà dans « Famille positive » ou les « Pionniers du climat », il existe peut être déjà des données qui pourraient être exploitées. A notre sens l’implication des citoyens doit être plus importante, avec 20 000 euros combien de familles vont être sensibilisées ?
  • La 3ème expérience, est intéressante mais à la lecture du paragraphe, ce test ne concerne que Bordeaux, dommage de ne pas intégrer les d’autres communes dans le test. Si cela ne fonctionne pas à Bordeaux, cela en veut pas dire que cela ne peut pas fonctionner à Bègles, Cenon ou Saint-Médard…
  • Enfin, 5000 euros pour le soutien au développement du réemploi par l’aménagement de centres de recyclage, c’est trop peu.