Conseil du 19 mai 2017 – Intervention de Sylvie Cassou-Schotte sur le projet d’étude de conciergerie de rue
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Délibération 36 – Subvention pour une étude de recherche-action sur un projet expérimental de conciergerie de rue

Intervention de Sylvie Cassou-Schotte

 

Monsieur le Président,
Mes Chers Collègues,

Notre groupe a souhaité dégrouper ce dossier dans la mesure où la délibération qui nous est présentée nous semble pâtir d’une grande imprécision. Imprécision qui n’a pas été levée à l’occasion des commissions, malgré les remarques de plusieurs élus.

Or il nous est proposé d’attribuer une subvention de fonctionnement d’un montant de 45 000€, soit une participation réelle de la métropole de 22 500 après déduction de la part État lié au projet La Base, ce qui n’est pas rien.

Il nous est indiqué qu’il s’agit de financer une étude de terrain portant sur un programme de recherche-action appliquée à un projet expérimental de création de conciergerie de rue ou de quartier.

Outre les formulations plutôt vaporeuses telles que « « cette étude porte sur une démarche exploratoire de design orientée sur le court et le moyen terme pouvant alimenter une réflexion sur le long terme », nous nous étonnons de ne retrouver dans cette délibération aucune mention des projets déjà à l’œuvre depuis plusieurs années dans notre agglomération à l’image de la Conciergerie solidaire, qui a essuyé les planches du concept de conciergerie de quartier dans le quartier Ginko et qui est aujourd’hui en poste en face, dans le quartier du Tasta à Bruges.

Si la question du modèle économique du concept de conciergerie de rue ou de quartier demeure bien réelle, il est légitime de s’interroger sur l’objectif réel de cette délibération alors que le concept est loin d’être totalement novateur…

Outre des entreprises dans le champ de l’ESS (« Laissez faire Walter à Nantes par exemple), des conciergies mises en place en lien avec des maisons du projet ou des espaces de co-working , plusieurs start-ups sont déjà sur le créneau : par exemple « Next door » ou « Have a good day » (cette dernière ayant d’ailleurs repris la conciergerie de Ginko). Sur Paris, l’association « Lulu dans ma rue » lancée en avril 2015 dans le 4e arrondissement connaît également un véritable succès.

Si nous sommes tout à fait favorables à l’émergence de conciergeries de rues et de quartiers, propices au maintien ou au renforcement du lien social, il nous semble que la délibération proposée manque singulièrement de clarté et on a du mal à comprendre la plus-value de l’étude que l’on s’apprête à financer au regard des multiples initiatives déjà existantes.

Aussi, nous nous abstiendrons sur cette délibération.