Communiqué de presse – 13 septembre 2017
Face à une actualité qui met les solidarités (territoriales, sociales, économiques) à rude épreuve et qui nous rappelle à l’urgence écologique, les élus écologistes métropolitains ont étayé leurs avis et leurs propositions concernant les sujets de la rentrée.
Au cours de la conférence de presse, la part belle a été faite à la crise du logement, véritable fléau de cette rentrée : flambée immobilière qui pénalise les étudiants et les ménages à faible revenus, situation dramatique de l’hébergement d’urgence, mais aussi problématique de plus en plus prégnante des squats de Roms et des aires d’accueil des gens du voyage. En ce qui concerne la hausse du foncier, le groupe a déploré le manque d’anticipation de la majorité et son retard dans la mise en place d’un établissement public foncier (EPF), demandé depuis longtemps par les écologistes.
Sylvie Cassou-Schotte, présidente du groupe, a rappelé qu’une session extraordinaire concernant le logement d’urgence doit se tenir à Bordeaux Métropole d’ici la fin de l’année suite à la motion proposée par le groupe EELV et adoptée à la quasi-unanimité lors du conseil de Métropole de juillet 2017.
Pour Clément Rossignol-Puech, maire de Bègles et vice-président de Bordeaux Métropole, la métropole doit se saisir de la question de l’accueil des Roms : « les Roms représentent 1/1000 de la population de Bordeaux Métropole, on devrait être capable de les loger dignement ».
En lien avec les dernières annonces du gouvernement, Pierre Hurmic, conseiller métropolitain, a élargi le débat. Selon lui : « Emmanuel Macron propose de réduire les normes environnementales, c’est scandaleux, cela signifie diminuer l’isolation thermique, au bout du compte, ce sont les locataires qui vont payer la facture ! ».
L’épineux problème des mobilités a également été abordé. Le groupe s’est félicité de la fermeture à la circulation automobile du pont de pierre qui présente un bilan intermédiaire déjà positif avec 3000 voitures en moins et une hausse de 25 % du vélo, « Il faut tenir » s’exclame Pierre Hurmic, qui voit les avis, encore nuancés il y a quelques mois, devenus quasiment unanimes aujourd’hui. Et ajoutant qu’il faut privilégier l’efficacité de notre réseau TBM et des transports du quotidien (augmenter la capacité et le nombre des parkings relais, mettre une place une ligne ferroviaire de ceinture,…) et non pas revenir sur des projets coûteux (grand contournement, LGV Bordeaux-Toulouse,…) qui ne profitent pas aux habitants.
Clément Rossignol-Puech a proposé la mise en œuvre d’un stationnement harmonisé au niveau métropolitain avec trois zones tarifaires distinctes : intra-boulevards, intra-rocade et extra-rocade pour simplifier et clarifier l’offre de stationnement. Il complète : « une des priorités, c’est la ligne de transports en commun en site propre (TCSP) des Boulevards ! ». « Mais aussi rive droite via la voie Eymet » ajoute Marie-Christine Boutheau, conseillère métropolitaine.
Enfin, les élus, s’interrogent sur le futur de la Métropole : fusion avec le département comme cela a été fait à Lyon ? Election des conseillers métropolitains au suffrage universel direct ? Budget des communes suffisant pour mener à bien leurs missions ? Clément Rossignol-Puech conclut : « Il faut faire attention de ne pas devenir une « Monstropole », les habitants, inconsciemment, savent que la croissance de notre métropole peut entrainer une perte de la qualité de vie. On accueille de plus en plus d’habitants, cela veut dire qu’il faut plus d’écoles, plus d’équipements sportifs … or les budgets communaux fondent ! Il faut aussi penser aux territoires voisins, avec lesquels il faut travailler pour que la Métropole n’accapare pas tous les emplois et les richesses ».