Intervention de Pierre Hurmic

Nous voterons bien évidemment cette aide exceptionnelle pour venir en aide aux personnes sinistrées et aux territoires impactés par les ouragans Irma et Maria et les assurons de toute notre solidarité.

Au-delà des moyens financiers dégagés pour répondre aux besoins et participer à la reconstruction, c’est également en amont qu’il faut agir.

Si les cyclones sont un phénomène naturel dans ces régions à cette période de l’année, les climatologues prévoient une augmentation de leur intensité et de leur fréquence en lien avec le changement climatique.

Il est urgent de limiter le réchauffement de la planète dont les effets sont de plus en plus visibles à l’échelle planétaire, comme le démontrent ces ouragans meurtriers et dévastateurs, ou encore les inondations en Asie du Sud-Est, les plus importantes depuis 100 ans, qui ont déjà provoqué la mort de plus de 1 000 personnes.

Ces manifestations météorologiques de plus en plus violentes touchent aussi et surtout des îles et des territoires souffrant d’une grande pauvreté, comme par exemple Haïti, qui ne sont pas de grands émetteurs de gaz à effet de serre, mais en subissent de plein fouet les conséquences. Elles mettent également en exergue les profondes inégalités sociales qui persistent entre et au sein de ces îles en apparence paradisiaques.

Ces phénomènes, amplifiés par le dérèglement climatique, sont un témoin tragique des effets de nos modèles de production et consommation sur le climat. Nous avons un devoir d’aide, de solidarité, de coopération envers ces territoires pour protéger les populations les plus vulnérables.