Conseil du 16 juin 2017 – Intervention de Sylvie Cassou-Schotte – Evolution des tarifs TBM
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Monsieur le Président, Mes chers collègues,
Concernant l’évolution des tarifs, comme cela a été dit, il s ‘agit d’une augmentation contractuelle votée dans le contrat de DSP.
Plusieurs commentaires néanmoins :
– Concernant en particulier les tarifs jeunes. Bien que le prix du pass annuel jeune demeure assez faible comparé aux autres réseaux Français, et que son augmentation soit mesurée (2,1%), notre pass mensuel jeune est lui environ 14% plus cher que dans les autres métropoles et augmente encore de 3,1% cette année. Notre politique attractive d’abonnements vis-à-vis des jeunes devrait également concerner ces pass mensuels. Certains jeunes peuvent par exemple avoir un moyen de déplacement différent suivant les saisons : vélo à la belle saison, tramway et bus l’hiver. Dans ce cas, un abonnement annuel n’est pas valable !
– Deuxième remarque, il est important de conserver un aller retour qui soit avantageux (3 euros) par rapport à l’achat d’un aller simple (1,60 euros) pour diminuer les achats de tickets dans le bus, qui font perdre du temps au conducteur et engendre un blocage à l’entrée des bus. C’est ce qui est proposé et nous nous en félicitons.
Concernant la nouvelle billettique, je ne sais pas si vous vous en souvenez mais nous avons installé les nouveaux valideurs il y a un an maintenant afin de mettre en place la billettique sans contact. On nous avait annoncé cette billettique pour l’automne dernier, puis pour février et il est écrit dans cette délibération que « l‘horizon raisonnable de mise en service du système est maintenant de l’automne 2017 ». Soit un an de retard !
Un an pendant lesquels la confusion s‘installe, on ne sait plus quel valideur utiliser, les anciens valideurs ne sont pas entretenus et sont quasiment tous hors service. On a fait beaucoup d’efforts, que cela soit en terme de communication mais aussi en augmentant le prix des amendes, pour agir sur la fraude, et voilà ces efforts réduits à néant.
C’est très dommageable à plusieurs titres : le taux de fraude, que nous avions parvenu à diminuer en 2015 avec un taux de 10,2% a augmenté en 2016 pour atteindre 11,5%, taux le plus haut depuis 2011 et il y a fort à parier que ce taux va encore augmenter en 2017 ! Ce qui ne contribue pas à améliorer nos recettes et le taux de couverture pour lequel nous avons fixé des objectifs ambitieux pour 2020 (44%).
Les solutions de financements, justement, j’entends que l’on évoque la publicité, qui est déjà de plus en plus présente, sur les trams et aux arrêts….
Aujourd’hui, les habitants de la Métropole se sentent bombardés par la publicité. Vous en conviendrait, le tram est un des emblèmes de Bordeaux, le voir tapissé de publicités commerciales nuit à l’attractivité économique et touristique de notre agglomération, qui est pourtant un de vos sujets de préoccupations majeur en règle générale !
Je reviens à mon sujet initial, la nouvelle billettique :
On ne peut le contester, nous avons fait une erreur dans l’attribution de ce marché. Je rappelle que nous avons attribué ce marché en 2014 pour un montant de près de 14 Millions d’euros
De fait, Thalès a manqué de préparation et nous a utilisé comme cobaye pour tester un produit qu’il compte ensuite développer. Dans un contexte où de multiples rumeurs et rebondissements ont eu lieu concernant la vente de Thalès Billettique, Thalès semble complètement négliger cette filière !
Cet événement a aussi des conséquences sur la tarification solidaire, qui est elle aussi repoussée… ce que nous déplorons.