Conseil du 29 septembre – Subvention à l’association interprofessionnelle régionale des opérateurs biologiques (Interbio Nouvelle Aquitaine)
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Intervention de Marie-Christine Boutheau

Monsieur le Président, Mes chers collègues,

Comme vous le savez, Emmanuel Macron a annoncé il y a peu la fin des aides au maintien pour les agriculteurs bio. Bien conscients que des choix ont été faits concernant le ciblage des aides et des subventions au sein de la métropole, le message envoyé à l’occasion de la forte baisse de cette subvention, pour un organisme chargé de développer la filière bio sur notre territoire, nous semble contreproductif et intervient de façon concomitante avec l’annonce de l’Etat.

Revenons sur quelques chiffres : selon l’agence bio, le nombre d’agriculteurs biologiques a augmenté de 9,2 % en France. Et les ventes ont augmenté de 18%.

Ce sont des bons chiffres, qui montrent l’intérêt de nos concitoyens pour les produits bio, conscients des enjeux en termes de santé et de préservation de notre environnement.

Mais de nombreux agriculteurs bio peinent encore à maintenir leur activité dans la durée. Et peineront d’autant plus suite à la fin des aides promis par l’Etat.

En Gironde, seulement 3,3% des surfaces cultivées sont bio (dont la moitié est dédiée à la viticulture) contre 6,5% au niveau national.

Au regard de ces chiffres, et de la demande en produits bio par nos habitants, on peut s’étonner la diminution importante de cette subvention.

Et pourtant, il s’agit d’un enjeu majeur : 71% des produits bio consommés en France sont aussi produits en France. Le bio, c’est donc avant tout plus de produits locaux, ce qui contribue à l’emploi et au développement économique sur notre territoire.

Ces producteurs bio, nous pouvons les soutenir également via les débouchés, et en particulier la restauration collective, accompagner les villes du territoire dans cette démarche est, je le rappelle, une des missions majeures d’interbio !

Dans ce contexte, il nous semble primordial de soutenir de façon conséquente le bio sur notre territoire, afin de préserver notre environnement et la santé de nos concitoyens, mais aussi de soutenir cette nouvelle forme d’agriculture locale et les emplois qui vont avec !