Monsieur le Président, Mes Chers Collègues,
Comme escompté, le diagnostic réalisé par l’AMO met en évidence l’état important des besoins en matière de surfaces d’eau dans l’agglomération. Cela a été dit, l’offre actuelle est insuffisante, et les fermetures actuelles ou à venir en lien avec le vieillissement des équipements existants viennent compliquer l’équation. Notre groupe porte depuis longtemps le projet d’un schéma directeur des équipements sportifs métropolitains et notamment nautiques et nous sommes favorables à la prise de compétence sur ce sujet. A notre regret, le choix de cet établissement a été autre. Dont acte. Néanmoins, si nous approuvons le règlement d’intervention qui nous présenté aujourd’hui, nous souhaitons rappeler qu’il n’y a pas lieu de s’en gargariser puisque le Plan Piscines proposé permettra tout juste de couvrir les besoins en termes de « savoir nager » dans unehypothèse d’affectation des horaires de journée aux seuls scolaires. Bref, c’est bien d’une offre a minima dont il s’agit.
Par ailleurs, nous regrettons que ce règlement d’intervention n’intègre pas les 3 plans d’eau de l’agglomération (Bègles Plage, Bordeaux Lac et bientôt La Blanche à Ambarès) qui jouent pourtant un rôle significatif dans l’offre de surface d’eau en été et qui ont/auront un rayonnement métropolitain évident.
Autre remarque de notre groupe sur cette délibération : parmi les 4 objectifs de ce fonds de concours est clairement stipulé le fait de « proposer un accès équitable aux équipements aquatiques pour l’ensemble des habitants de la métropole ». Nous avons souligné en commission l’absence de contreparties à la participation de Bordeaux Métropole dans ce règlement d’intervention. Ainsi, le financement apporté par la métropole obéit à un objectif de maillage territorial, or aucun engagement n’est posé concernant ce point afin de contraindre les communes bénéficiant de ce fonds de concours de réserver des créneaux (pour les scolaires par exemple) aux communes faisant partie de l’aire de rayonnement de leurs piscines. Il nous a été répondu que cela relevait du dialogue entre les communes. Il nous semble regrettable que cet aspect essentiel du projet, si l’on veut véritablement qualifier ce Plan de « Plan Piscines métropolitain » demeure laissé aux discussions de gré à gré des communes concernées.
Enfin, toujours concernant l’accessibilité des équipements nautiques aux scolaires et autres publics, il aurait été intéressant de saisir l’opportunité de ce fonds de concours pour réfléchir à une harmonisation des tarifs à l’échelle métropolitaine car contrairement à ce qui nous a été répondu en commission, de réelles disparités existent entre les territoires. Je prendrais ainsi pour exemple la piscine de Bègles qui ne pratique pas la tarification géographique différenciée malgré le fait que 30% de son public est bordelais. S’il est en effet logique que chaque commune reste libre de sa politique tarifaire du fait d’assumer les charges de
fonctionnement, il ne serait pas scandaleux que la métropole incite à une certaine harmonisation d’un tarif « extérieur » ou autrement dit métropolitain pour plus d’équité entre les citoyens de l’agglomération. Mais là encore, c’est là que nous voyons toute la pertinence d’une prise de compétence sur ce sujet.