L’essentiel du Conseil du 9 novembre 2018
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Conseil de Bordeaux Métropole du 9 novembre 2018
Interventions, votes et réactions des élu-e-s du groupe EELV

 

MOBILITES/ TRANSPORTS : Etude d’exploitation d’une halte ferroviaire à la Médoquine à Talence

Pierre Hurmic, conseiller métropolitain, a rappelé le soutien de très longue date (plus de 20 ans !) des écologistes à la réouverture de la gare de la Médoquine.
Il est revenu également sur la nécessité d’avancer plus vite sur le dossier du « plan TER » pour l’agglomération, annoncé pour l’heure à l’horizon 2030.
« J’entends régulièrement des élus rétorquer que ces investissements dans le ferroviaire coûtent très cher et que cela ne relève pas de nos compétences. Rappelons-nous que nous avons investi 128 millions d’euros pour la LGV Tours- Bordeaux. Là nous n’avons pas eu peur de mettre le doigt dans un engrenage ! «
« La LGV c’est 10% du trafic ferroviaire voyageurs en France. N’ayons pas peur d’investir dans les trains du quotidien, qui représentent 90% du trafic ferroviaire de voyageurs ! ».

Vote pour du groupe EELV

 

AMENAGEMENT DU TERRITOIRE : Contribution de Bordeaux Métropole au Schéma régional, d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET)

A travers cette délibération, il s’agissait pour la métropole de préciser ses attentes et ses propositions à l’égard du contenu du futur Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité du territoire. Ce schéma ayant vocation à être prescriptif et à être traduit dans les documents d’urbanisme (SCOT et PLU), ses enjeux ne sont pas anodins et les élus écologistes ont tenu à exprimer leur vision de l’aménagement du territoire, parfois dissonante de celle mise en avant dans la contribution métropolitaine.

Sylvie Cassou-Schotte, Présidente du groupe EELV est ainsi revenue sur 2 points essentiels :

  • le phénomène de métropolisation et les risques de concurrence et de fracture territoriales qu’il engendre.
  • le volet Mobilités, la contribution métropolitaine faisant la part belle aux projets de maillages routiers de contournement et à une vision très datée : « Si bon nombre de propositions nous satisfont pleinement (billettique unique, droit à l’expérimentation tel que péages urbains, facilitation du covoiturage), celles-ci nous semblent antinomiques avec le retour en catimini d’un projet d’un autre âge : le grand contournement routier. »

Pierre Hurmic, quant à lui, a souligné le fait qu’en matière de transition énergétique et de lutte contre le changement climatique, la contribution métropolitaine restait en deçà des enjeux du territoire métropolitain et néo aquitain et fixait des objectifs insuffisamment ambitieux :
« Le gisement d’énergies renouvelables (EnR) ne se situe pas seulement sur les territoires ruraux. »
« 3 hectares/ jour sont artificialisés en Gironde, c’est plus que la moyenne nationale ! »

Pour l’ensemble de ces raisons, le groupe des élu(e)s écologistes n’a pas approuvé cette contribution métropolitaine au SRADDET.

Vote contre du groupe EELV

Lire l’intégralité de l’intervention du groupe

 

URBANISME : OIN Euratlantique – Avis de Bordeaux Métropole sur l’étude d’impact de la ZAC Garonne Eiffel

L’actualisation de cette étude d’impact pourrait paraître satisfaisante. Elle soulève toutefois quelques interrogations que le groupe écologiste a mis en avant dans son intervention.

La première porte sur la prise en compte du volet Mobilités. La ZAC Garonne Eiffel, c’est 19 000 nouveaux habitants, qui viendront s’ajouter aux autres projets d’envergure sur la Rive droite : ZAC Bastide Niel (environ 10 000 habitants), Brazza (6 500 habitants). Avec près de 40 000 nouveaux habitants sur cette plaine rive droite en 10/15 ans (sans compter les projets urbains que peuvent avoir les autres communes de la rive droite), il y a un important décalage entre les programmes immobiliers d’envergure et les programmes structurants de transports.

« Il nous semble que la Métropole s’affranchit de plus en plus des priorités du SDODM dont faisait partie la liaison Pont à Pont (même si le pont Simone Veil prend du retard, il faut intégrer d’ores et déjà cette liaison dans l’aménagement) au risque de voir la thrombose gagner un peu plus du terrain sur la rive droite. »

La deuxième inquiétude soulevée par les écologistes concerne l’attention qui doit être portée à la biodiversité. Si ce point semble être pris en compte, nous avons émis des interrogations concernant les garanties et le suivi qui permettront de contrôler ces engagements. Si nous sommes vigilants sur ce point, c’est que le déclin de la biodiversité est vertigineux (-60 % à l’échelle mondiale en 40 ans.), et dû en grande partie à la disparition des habitats par l’artificialisation des sols, d’où le rôle majeur des zones humides et des corridors écologiques.

Le groupe écologiste a ensuite évoqué la question du risque inondation et a demandé au Président de la Métropole de faire état des derniers éléments à sa connaissance concernant l’état d’avancement et les éventuels points de blocage du Plan de prévention du risque inondation (PPRI).

Pour conclure, nous avons à nouveau attiré l’attention de l’assemblée sur les besoins énormes en termes de prise en compte des publics fragiles, de prise en charge de nos aînés et du vieillissement de la population comme nous l’avions déjà évoqué lors du vote de la convention cadre de la ZAC le 29 septembre 2017.

Abstention du groupe EELV

URBANISME : Bordeaux – Acquisition de terrains auprès de la SAS Bastide Niel

Cette délibération est intervenue dans un contexte toujours très tendu entre Darwin et BMA.

Pierre Hurmic a indiqué en premier lieu que le rachat par la métropole des emprises concernées par la présente délibération permettra de préserver les usages actuels sur ces deux îlots (Emmaüs, skate park et autres activités sportives et associatives), ce dont nous nous réjouissons :

  • A la fois pour l’écosystème Darwin bien entendu à qui ces espaces doivent en principe être mis à disposition ensuite
  • mais aussi pour les habitants, nombreux à fréquenter ces lieux, apprécier et utiliser ces équipements.

Cette issue favorable concernant ces deux îlots permettra aussi de repositionner la métropole dans ce qui se joue sur ce secteur avec un dialogue devenu désormais impossible entre l’aménageur BMA et les acteurs de l’écosystème Darwin.

Pierre Hurmic est toutefois revenu sur l’aspect financier : « cette affaire nous coûte tout de même la bagatelle de 2,4M€ puisqu’il y a moins de 2 ans, en janvier 2017, la métropole cédait ces mêmes emprises à BMA pour un prix 5 fois moins élevé. »

Certes basée sur l’estimation des domaines, nous ne pouvons pleinement se satisfaire d’un tel écart, et ce d’autant plus qu’à plusieurs reprises, nous avions fait état de nos craintes quant à l’évolution urbaine sur ce secteur.

Déjà en 2014, lors de la désignation de l’aménageur, nous craignions que le phasage proposé ne soit « pas de nature à garantir aux projets émergents et aux initiatives collectives qui se font jour actuellement autour de Darwin les conditions de leur pérennité » (cf. Pierre Hurmic). On nous avait alors promis (cf. Michel Duchène) que « les expériences qui ont été lancées par Darwin nourriront l’opération de la ZAC ».

De ce point de vue, on ne peut que constater que cela n’a pas été le cas, le projet urbain ayant été placé dans l’incapacité d’intégrer de quelque manière que ce soit l’innovation sociale à l’œuvre sur ce bout de territoire.

Vote contre du groupe EELV

 

GRANDS EQUIPEMENTS : Construction d’un stade nautique métropolitain à Mérignac et choix du mode de gestion

Franck Joandet a rappelé le contexte de pénurie de piscines dans l’agglomération et le vieillissement des équipements existants.

Notre groupe, qui porte depuis longtemps le projet d’un schéma directeur des équipements sportifs métropolitains et notamment nautiques, a toujours plaidé pour la prise de compétence sur ce sujet, convaincus que la réponse était de niveau métropolitain pour les grands équipements structurants tels que ceux-là.

« A défaut d’un consensus sur le sujet, le projet de stade nautique à Mérignac constitue tout de même le premier équipement nautique véritablement métropolitain et nous saluons cette avancée. »

Franck Joandet a également souligné le fait que pour la première fois un équipement ouvre la perspective d’une tarification métropolitaine. Nous nous étions exprimés à plusieurs reprises sur la pertinence de réfléchir à une harmonisation des tarifs à l’échelle métropolitaine car de réelles disparités existent entre les territoires

En ce qui concerne le mode de gestion retenu (concession), il nous apparaît comme celui le plus à même de faire face aux aléas de la construction, fréquents sur ce type d’équipements. Toutefois, le groupe considère qu’il convient d’explorer plus avant la possibilité d’optimiser l’apport initial afin de ne pas se priver de l’opportunité de faire des économies sur la durée du contrat.

Vote pour du groupe écologiste

 

Adoption à l’unanimité d’un vœu de soutien à l’Appel pour un « Pacte Finance-climat européen »

Vœu déposé à l’initiative des élu(e)s écologistes

Télécharger le voeu en cliquant ici.