Monsieur le Président, Mes chers collègues,

Nous sommes favorables à cet équipement majeur pour le rayonnement de notre agglomération et à son inauguration.

Cependant, nous regrettons le caractère élitiste et fastueux de cette inauguration.

Je rappelle le coût total de cette inauguration qui est de 340 000 euros,  dont 50 000 euros à la charge de Bordeaux Métropole. Monsieur le Président, au moment où vous vous plaignez mois après mois du désengagement de l’état dans le financement des collectivités locales vous recevez le Président de la République avec un faste inouï. Vous auriez pu revoir à la baisse cette inauguration dans la mesure où les collectivités locales souffrent du désengagement de l’Etat. Habituons nous à un peu plus de sobriété.

Deuxième argument, c’est le coté élitiste, cette inauguration est tellement onéreuse que vous avez été obligé de limiter le nombre d’invités. A peine 400 invités triés sur le volet, et quand je dis « triés sur le volet », nous, élus municipaux qui avons travaillé pendant des heures sur ce dossier, nous sommes exclus de cette inauguration. Vous avez vu tellement grand et tellement cher que vous avez été obligés de limiter le nombre des invités. Concernant ce qui est prévu pour les 400 invités : une ballade en bateau depuis le quai Richelieu, un déjeuner somptuaire à 36 000 euros, des distributions de cadeaux et de goodies pour 48 000 euros… Vous auriez pu réduire la voilure des coûts et essayer de faire de cette manifestation quelque chose de plus populaire.

J’ai lu dans le journal Sud Ouest du 25 mai « c’est en grande pompe que sera inaugurée la Cité du Vin ». Et le public ne pourra profiter de cette inauguration que le soir et de loin avec les illuminations du bâtiment à la tombée de la nuit. Est-ce que vous trouvez ça normal ? Il est regrettable que cette inauguration ne se déroule pas dans de meilleures conditions.

La seule facette populaire, cela sera la manifestation organisée par les anti-pesticides, défendant une image et une vitrine d’une nouvelle façon d’organiser la viticulture bordelaise.

Pour ces raisons, le groupe écologiste d’abstient sur cette délibération.