LGV : l’engagement financier des collectivités doit cesser !
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Communiqué de presse des élus EELV au Conseil départemental de la Gironde, à la Métropole de Bordeaux et au Conseil régional de Nouvelle Aquitaine :

Aujourd’hui, mardi 28 février 2017, le Président de la République François Hollande est en Charente pour inaugurer la ligne à grande vitesse Bordeaux-Tours. Le déploiement de cette LGV est un projet qui a coûté plus de 7,8 milliards d’euros. Les collectivités locales de notre région se sont engagées dans ce projet à hauteur de 300 millions d’euros pour la Région Nouvelle-Aquitaine, 138 millions d’euros pour le Département de la Gironde et 120 millions d’euros pour la Métropole de Bordeaux.

Dès le début du projet de LGV Sud Europe Atlantique, les écologistes se sont farouchement opposés au paquet indigeste regroupant la construction de 3 lignes à grande vitesse aux caractéristiques et aux enjeux très différents (Tours-Bordeaux, Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne) et à son financement par les collectivités, rejoignant ainsi les associations, militants et citoyens dans les nombreuses manifestations contre le projet.

Si cette mobilisation n’a pour l’heure pas été entendue, malgré de sérieuses remises en cause de l’utilité et de la capacité de financement par les collectivités locales du projet, nous continuons à nous opposer fermement au financement d’autres projets LGV dans notre région, à savoir les LGV Bordeaux-Espagne, Bordeaux-Toulouse et Poitiers-Limoges.

En effet, face à ces projets aux coûts astronomiques et aux impacts environnementaux considérables pour leur construction, ayant pour vocation de relier Paris aux grandes villes de notre région en des temps de plus en plus courts pour une minorité d’usagers quotidiens, nous préférons privilégier la réhabilitation des lignes ferrées les plus détériorées de notre territoire, qui transportent quotidiennement de nombreux travailleurs, scolaires, familles dans des conditions de plus en plus déplorables. Pour les écologistes, les connexions entre villes et territoires ruraux, dont le manque alarmant pénalise lourdement les

populations rurales, devrait également être au coeur du développement des réseaux ferrés de notre Région. Il est prouvé aujourd’hui, par de nombreuses études, que la rénovation et la modernisation des voies existantes permettraient des liaisons à grande vitesse entre les territoires, à un cout sans commune mesure avec celui des LGV.

C’est pourquoi les groupes d’élu-e-s EELV présents à Bordeaux Métropole, au Conseil départemental de la Gironde et au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine ont fait savoir, depuis le début de leurs mandats respectifs, leur opposition ferme à tout nouveau financement par ces collectivités de projets de nouvelles LGV, lors des séances plénières qui se sont tenues dans ces trois collectivités. Nous continuons aujourd’hui d’affirmer que cette volonté restera intacte jusqu’au terme de nos mandats et qu’il temps d’arrêter définitivement ce gaspillage insensé d’argent public pour le financement de ces projets inutiles, ruineux et destructeurs.