Monsieur le Président, Mes chers collègues,
Enfin un règlement local de publicité harmonisé à l’échelle intercommunale ! Que nous accueillons à bras ouverts ! Ce règlement prend en compte les politiques volontaristes que pratiquaient déjà certaines communes. Il prend également en compte les vœux de nos habitants, car, selon un sondage SOFRES de 2014, 73 % des Français trouvent la publicité envahissante et 85 % la considèrent même comme intrusive…
Je suis satisfait de lire parmi les orientations du rapport de présentation qu’il faut « maitriser la publicité », « limiter son impact » et « adopter des règles d’extinction nocturnes ».
MAIS, car il y a des « mais ».
Tout d’abord, revenons au point concernant l’extinction nocturne. Nous demandons aux habitants de faire des efforts pour baisser leur consommation d’énergie : éteindre les lumières quand ils quittent une pièce par exemple.
Pour autant nous constatons que les publicités lumineuses sont allumées bien tard le soir. Bien sur qu’il faut une règle d’extinction nocturne. Et elle y est. J’ai lu dans le rapport de présentation que les publicités seront éteintes de 1h à 6h. Mais je trouve que c’est encore bien peu.
- Selon les chiffres du Ministère de l’Environnement et de l’Energie, l’énergie nécessaire s’élève à 800 GWh annuels pour les enseignes et plus de 200 GWh pour les publicités, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de plus de 370 000 ménages.
- Du point de vue de la sécurité de nos usagers, les dispositifs lumineux présents la nuit éblouissent les usagers et sollicitent leur attention de façon dangereuse.
Tout cela pour quoi ? Pour que les publicités continuent de fonctionner à minuit ? Est-ce vraiment utile ? Cela apporte t-il une plus value réelle ? Je ne le pense pas.
Pour toutes ces raisons, le groupe des élus écologistes aurait aimé que cette période d’extinction lumineuse soit amplifiée. Par exemple de 23h à 6h. En effet, éteindre les publicités lumineuses deux heures de plus permettrait d’économiser l’équivalent de la consommation d’énergie d’environ 900 ménages.
Deuxième point, concernant l’application de ce nouveau RLPi. A l’heure actuelle, seuls 3% des dispositifs sont illégaux, je m’en réjouis. J’espère que le RLPi, et tous les changements qu’il induit, seront eux aussi mis en œuvre et appliqués.
Il ne faudra pas oublier de former juridiquement les personnes désignées dans les mairies en charge de l’application de ce règlement.
Enfin, nous tenons à pointer du doigt une nouvelle forme de pub, émergente, qui n’est pas règlementée par le RPLi et à laquelle nous devrons faire attention à l’avenir. Je parle ici des publicités peintes sur le sol mais aussi plus particulièrement des cleans tags. Le déficit de règlementation les concernant doit être interrogé.
Le groupe écologiste accueille donc positivement ce RLPi… et appelle à aller plus loin dans le futur.