Monsieur le Président, Mes chers Collègues,
Nous approuverons bien évidemment, et des deux mains, cette délibération qui porte sur un sujet d’importance, à savoir l’accompagnement des populations roms sur le territoire.
L’action de ce GIP et de son volet « médiation sociale à destination du public bulgare ou roumain », étendu désormais à l’ensemble des communes de la métropole, est capitale afin de nous permettre une meilleure compréhension des situations, un meilleur accès aux droits des publics concernés et un apaisement des tensions avec les riverains.
Pour gagner encore en efficience, je réitère ma proposition émise lors de la commission urbanisme, à savoir d’associer à cette démarche des acteurs tels que le CAIO et l’UDCCAS qui sont également en première ligne dans l’accueil et l’accompagnement de ces publics.
De manière plus globale, la lecture du rapport reflète l’ampleur de la situation pour laquelle nous avons un devoir de réponse.
600 roms vivent actuellement sur le territoire métropolitain dans des conditions indignes, sur des sites certes plus petits que ces dernières années, mais de plus en plus dispersés : 26 sites répartis sur les communes de Bègles, Bordeaux, Bruges, le Haillan, Mérignac, Villenave d’Ornon et Ambarès. Et cette réalité est très mouvante, du fait notamment des évacuations et expulsions qui ne résolvent en rien le problème et ne font que repousser ailleurs et venir accentuer encore la précarité de ces familles.
Nous n’arriverons à apporter des solutions à ces familles que si nous travaillons cette question collectivement et résolument à l’échelle métropolitaine.
La résorption des bidonvilles et des squats est pourtant un horizon parfaitement atteignable. La ville de Strasbourg s’est ainsi engagée à la fin des années 2000 dans une stratégie globale pluriannuelle de résorption des bidonvilles et est en passe d’atteindre cet objectif.
J’ai proposé il y a plusieurs mois qu’une délégation métropolitaine accompagnée des principaux partenaires tels que les services de l’Etat, les acteurs sociaux et les communes concernées se rende à Strasbourg pour échanger et s’imprégner des actions mises en place car j’ai moi-même été impressionnée lors de mon déplacement sur place. Si je me permets d’insister sur cette demande, c’est parce qu’outre l’urgence de ne plus laisser des familles dormir dehors dans des conditions indignes, je suis convaincue qu’elle sera de nature à enclencher une véritable dynamique d’acteurs en vue de la résolution de ces situations que chacun ici juge inacceptables.
Je vous remercie de votre attention.