Intervention de Pierre Hurmic

Monsieur le Président, Mes chers collègues,

L’examen de ce compte administratif fait état d’une situation financière saine de notre établissement, dans la lignée de très nombreuses années de bonne gestion, toutes majorités politiques confondues.

Nous noterons cette année plusieurs points plus particulièrement :

–    Un programme d’équipement dynamique en progression de 39,2 % (+138,31 M€) en lien notamment avec les extensions du tramway et les travaux adjacents ou concomitants qui en découlent, ainsi qu’avec le développement d’opérations d’aménagement urbain.

–    un encours de dette en hausse de 10,3 % par rapport à 2016 (et ce malgré le fait qu’aucun emprunt nouveau n’a été contracté au cours de l’exercice) sous l’effet des emprunts repris suite aux transferts d’équipements générés par la loi MAPTAM, particulièrement celui concernant le contrat de partenariat du stade Matmut Atlantique. La capacité de désendettement passe donc à 2,2 ans (contre 1,84 ans en 2016).

–    et enfin un taux d’exécution record des dépenses d’investissement avec 78,4 %.

Toutefois quelques bémols sont à apporter à ce bilan globalement positif :

–    le taux de réalisation s’avère très inégal en fonction des lignes budgétaires et cela aurait mérité quelques éclaircissements.

–    au regard des efforts déjà réalisés pour optimiser notre gestion et du caractère fortement contraint de notre section de fonctionnement (dépenses obligatoires, dépenses de personnel, dépenses pour le réseau TBM), de quelles marges de manœuvre dispose-t-on encore alors que la contractualisation avec l’Etat vient nous lier encore plus les mains ?

–    Enfin nous devons garder à l’esprit le fait que le résultat net à la fin 2017 ne couvre pas les lissages de crédits de paiement gérés en autorisations de programme (AP) sur les exercices ultérieurs. Cela doit nous tenir en vigilance étant donné la prolifération de nouveaux projets, notamment dans le domaine des transports, que certains ici ont dans leurs cartons, et qui viendraient « charger un peu plus la barque » si l’on peut dire. Nous devons aussi garder à l’esprit l’engagement important que notre collectivité sera nécessairement appelée à concrétiser dans le cadre de la transition énergétique et écologique de son territoire et devra trouver sa déclinaison budgétaire dans les exercices à venir.