Monsieur le Préfet,
Bordeaux occupe la troisième place des villes les plus embouteillées de France derrière Marseille et Paris. Axe structurant de notre agglomération, la rocade cristallise bien sur ces difficultés de circulation, les principaux points de blocage se situant sur l’A10 entre l’échangeur 40 et le Pont d’Aquitaine ainsi qu’aux différents points d’accès de la zone aéroportuaire, première zone d’emploi du territoire.
La situation est particulièrement préoccupante aux heures de pointe. Le temps de trajet pour l’automobiliste y est en moyenne 28 % supérieur à celui effectué en heure creuse.
La finalisation de la mise à 2×3 voies de la rocade devra apporter une première réponse à cette congestion massive, à condition notamment que sa troisième voie soit réservée aux véhicules multi-occupants et aux transports en communs comme nous en avons à différentes occasions émis le souhait. La fin des travaux est prévue au mieux pour 2020, nous ne pouvons donc attendre pour agir.
Entre 80 000 et 130 000 véhicules empruntent quotidiennement la rocade selon les tronçons. La circulation des poids lourds représentent à elle seule 10% de ce trafic et une part majeure des 8% de déplacements de simple transit sur la rocade.
C’est pourquoi nous vous demandons de prendre les mesures nécessaires pour restreindre la circulation des poids lourds en transit sur la rocade bordelaise aux heures de pointe, entre 7h et 9h puis entre 17h et 19h.
Des expérimentations de ce type ont eu lieu entre Lyon et Saint-Étienne sur l’Autoroute 47. Cette proposition formulée par les élus écologistes dès 2006 a récemment reçu l’aval d’Alain Juppé, Président de Bordeaux Métropole par une interview au journal Sud Ouest le 3 décembre 2015.
Je me tiens évidemment à votre entière disposition pour échanger sur le sujet.
Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, à l’assurance de mes salutations respectueuses.
Gérard Chausset – Président du groupe des élu-e-s écologistes de Bordeaux Métropole
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