Conseil du 23 mars – Politique de stationnement
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Intervention de Clément Rossignol-Puech :

 

NB : En réponse à cette intervention, Juppé a annoncé vouloir réunir les 28 maires de la métropole pour mesurer s’il existe une majorité des maires favorables au transfert de cette compétence.

 

Au sujet du stationnement payant en surface, nous avons vu ces dernières semaines de multiples rebondissements. Or j’aimerais revenir sur ce qui me semble être des propositions de bon sens pour avancer vers une politique globale, efficace et équilibrée sur la gestion du stationnement.

Tout d’abord, nous le savons, le stationnement est un levier incontestable afin de gérer les flux automobiles. Néanmoins, cette politique doit être cohérente avec notre politique globale de mobilités. En effet, réduire le stationnement sera possible si les alternatives existent : parkings relais conséquents en périphérie, lignes circulaires de transports publics, aménagements cyclistes etc…

 

Secundo, nous souhaitons souligner l’importance de la concertation, lorsqu’un quartier passe en stationnement payant, avec les communes avoisinantes. Les deuxièmes ou troisièmes voitures, qui n’auront pas de macarons, vont stationner dans les quartiers avoisinants, qui ne sont pas payants. Le fameux effet de bord. Or il est essentiel que des discussions entre les communes voient le jour et aboutissent à une meilleure préparation de ces mesures et ses répercussions. Pour ne pas se retrouver dans la situation du fait accompli.

C’est pour cela qu’à notre sens, une prise de compétence de Bordeaux Métropole sur le stationnement en surface est essentielle. Nous avons toujours plaidé en ce sens.

Comment Bordeaux Métropole peut-elle organiser les déplacements dans la métropole si on la prive de l’un des outils : la gestion du stationnement ?

Comment peut-il y avoir une cohérence globale si chaque commune impose ses propres règles ?

Pourrait-on imaginer un réseau de bus dont la fréquence ou les lignes changent d’une commune à l’autre ? Or c’est ce que nous faisons avec le stationnement : les zones, le tarif, le nombre de macarons etc. Tout fluctue et change, c’est aujourd’hui un outil uniquement communal. La métropole doit prendre la compétence stationnement de surface afin d ‘avoir une vision cohérente et articulée avec notre politique de mobilités. Nous devons offrir une meilleure lisibilité aux usagers. Je propose quatre zonages métropolitains : un tarif intra-cours, un tarif intra-boulevards, un tarif intra-rocade et extra-rocade ».

Nous devons offrir une meilleure lisibilité aux usagers avec trois zones distinctes et par conséquents trois tarifs. Par exemple : un tarif intra-cours, un tarif intra-boulevards et un tarif intra-rocade.

Seules la concertation et l’harmonisation du système nous permettront de répondre aux attentes des usagers.