Conseil du 22 janvier 2016 – Intervention de Pierre Hurmic sur le projet de parking du Grand Parc
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Monsieur le Président, mes chers collègues,

Comme l’indiquent les conclusions de l’étude urbaine réalisé par Bordeaux Métropole, la  ville de Bordeaux en association avec Aquitanis et Incité, le quartier du Grand Parc est soumis à une forte pression du stationnement et des conflits d’usages de plus en plus problématiques.

Ce rapport appelle à mon sens plusieurs observations sur le projet lui-même de parc public de stationnement tout d’abord :

  • Le rapport reste particulièrement flou sur les publics visés par ce parking et les orientations de tarification envisagées qui en découlent… Tout au plus, il nous est indiqué que les usagers horaires seront la cible privilégiée. S’agit-il de répondre aux besoins de la polyclinique et des autres acteurs économiques ?
  • Quid de l’articulation avec la politique de la métropole en matière de parkings relais (dont la tendance est au rabattement encouragé en extra rocade) ?

Plus globalement, ce rapport interroge sur la problématique du stationnement dans le quartier de Ravezies – Grand Parc :

  • Ce quartier est concerné par la présence de nombreuses activités économiques, telles que Gaz de Bordeaux par exemple et d’équipements tels que la Polyclinique Bordeaux Nord. Ces acteurs économiques n’ont-ils pas sous-estimé leurs besoins propres en termes de stationnement salarié et visiteur, et compté sur le stationnement public pour répondre à leurs besoins ?
  • D’autre part, vous ne pouvez ignorer que le secteur de Ravezies est un carrefour majeur et structurant en matière de déplacements automobiles dans l’agglomération et que sa conception est très largement datée avec de très larges avenues pénétrantes dédiées à l’automobile, et ce malgré l’insertion du tramway… ce qui ne peut qu’encourager les déplacements voiture, et ce d’autant plus que le quadrant nord ouest de l’agglomération reste pour l’heure le parent pauvre en matière de transport en commun structurant
  • Il est par ailleurs heureux que les bailleurs concernés se soucie enfin de l’état déplorable des parcs de stationnement de leurs résidents, parkings souvent plus proches du terrain vague que du parc de stationnement.