Conseil du 16 juin 2017 – Intervention de Clément Rossignol Puech – Service public de chauffage urbain
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Monsieur le Président,
Mes Chers Collègues,
L’offre en matière de réseaux de chaleur sur le territoire métropolitain s’étoffe et on ne peut que s’en réjouir au regard des enjeux énergétiques mais aussi sociaux de l’accès à l’énergie.
De nombreux projets, publics ou privés, voient le jour (St Jean Belcier, Ginko, les BAF et demain peut-être des zones 50 000 logements ou des quartiers d’habitat social comme Thouars ou le Burck). Mais bien évidemment c’est le réseau des Hauts de Garonne qui concentrera l’essentiel de notre intervention.
En effet, le rapport annuel qui nous est présenté nous rappelle quelques éléments clés pour bien comprendre les enjeux derrière la pérennisation du réseau de chaleur des Hauts de Garonne :
– un réseau de 23 km approvisionnant 13 000 équivalents logements
– un réseau très vieillissant (20% de pertes réseau)
– un réseau alimenté en 2016 à 74% par l’incinération, 18% le gaz et 8% la biomasse
La fermeture de l’usine d’incinération de Cenon ayant été actée pour 2027, c’est dès maintenant et sans attendre qu’il nous faut planifier la diversification du bouquet énergétique approvisionnant le réseau de chaleur pour être fin prêt le moment venu. Notre groupe le dit et redit depuis maintenant des années, un nouveau recul sur ce point par défaut d’anticipation serait inacceptable pour nous !
Cela implique donc plus de fermeté concernant le contrat actuel (qui prévoit pour rappel 10% minimal d’ENR dans les sources d’approvisionnement du réseau de chaleur, ce qui n’est pas respecté, de même que les engagements en terme de gros entretien/Renouvellement ne le sont pas ce qui contribue in fine à un service détérioré pour les habitants).
Mais cela implique également :
– une préparation très rigoureuse de la phase d’exploitation transitoire 2020-2027, l’AMO ayant vocation à nous y aider.
Et parallèlement c’est bien une approche nouvelle de la question des déchets qui doit se mettre en place via notamment une politique très volontariste de réduction des déchets à la source. Mais aussi via une forte implication de la Métropole dans l’affirmation de ses objectifs dans le cadre de l’élaboration du plan régional de prévention et de gestion des déchets afin de définir une véritable stratégie territoriale à l’échelle de la Gironde qui pose des orientations porteuses d’une transition vers une économie circulaire.